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[Examen 2022]: les fuites de sujets au Bac, on en parle ?
Les épreuves écrites du baccalauréat malien sont prévues pour ce lundi 18 juillet 2022. Tous les regards sont fixés sur les organisateurs par rapport aux fuites de sujets.
Depuis quelques années, à la veille des examens, les sujets fuitent sur les réseaux sociaux notamment dans les groupes WhatsApp. Ces sujets sont censés être dans le secret aux yeux des candidats jusqu’au jour des examens. Mais, malheureusement tel n’est pas le cas.
Les fuites des sujets sont les résultats de la mauvaise organisation des examens d’une part et d’autre part à cause de l’indelicatesse de certains responsables et surveillants.
Une responsabilité partagée
À Mopti, les fuites de sujets peuvent être expliquées sous diverses formes: le faible niveau de certains enseignants qui joue négativement sur la compréhension des apprenants. Et le comportement de certains parents d’élèves qui veulent que leurs enfants passent l’examen coûte que coûte. Moussa Traoré, enseignant à Mopti explique que les enseignants ont une part de responsabilité.
« Les fuites prolifèrent parce que les enseignants ont peur, ils savent que leurs élèves n’ont pas été bien formés au cours de l’année scolaire», explique-t-il.
Les élèves doivent prendre conscience et savoir que seuls leurs efforts personnels comptent lors des examens. L’instruction civique doit aussi encourager les élèves candidats à eviter tout cas de tricherie dans les salles d’examen.
Chaque élève candidat doit se baser sur ce qu’il a appris et ce qu’il a compris au cours de l’année scolaire. «C’est évident que nous voulons être aidés lors des examens, mais c’est encore important de se concentrer sur ses leçons et exercices pour bien passer l’examen», souligne Souleymane Sanogo, un candidat.
Au Mali, plus précisément à Mopti les fuites de sujets dans les examens ont beaucoup de conséquences. Parmi les conséquences, il y a le manque d’excellence tant au milieu scolaire et que dans la vie professionnelle des jeunes. Il faut une large sensibilisation sur l’impact de ce problème sur l’avenir des apprenants qui doivent devenir des leaders de demain.
Prise de conscience des acteurs
L’engagement de tous est souhaité pour mettre fin aux fuites de sujets. Tout le monde doit s’impliquer. Non seulement les acteurs de l’éducation, mais également les parents d’élèves et les décideurs politiques. Il faut donc une prise de conscience de tous les acteurs de l’éducation. Les canaux qui servent de passage des sujets avant le jour des épreuves doivent être bien suivis et sécurisés.
« Les sujets d’examens doivent être bloqués jusqu’au jour de l’épreuve. Ils doivent rester au secret de sorte que personne n’en soit informé jusqu’au jour de l’examen», propose Amadou Haïdara, directeur d’école à Mopti.
Youssouf TRAORE
Cet article est publié dans le cadre de la campagne digitale de l’association Jeunesse Émergente du Mali. Le nom de la campagne est: #ExamensSansCorruptionAMopti