
Mopti, va-t-on vers une libération imminente des jeunes arrêtés ?
Après des manifestations et des médiations, l’affaire des jeunes arrêtés pour trouble à l’ordre public et injures est sur le point de connaître un heureux dénouement.
Cette année au début de la période de forte chaleur, comme pour les autres années, la ville de Mopti a renoué avec les coupures intempestives d’électricité. La spécificité de cette année se trouve certainement dans la durée d’absence d’électricité. En effet, certains quartiers ont fait une semaine sans électricité malgré les promesses d’amélioration de la part des autorités locales et des responsables de la société Énergie du Mali.
La ville de Mopti connait depuis le mois de juin dernier, des manifestations contre les autorités locales et les responsables de l’Énergie du Mali (EDM). En effet, ces mouvements d’humeur de la jeunesse ont été suivis par des arrestations pour trouble à l’ordre public pour certains jeunes.
Arrestation des jeunes
Le premier jeune arrêté et mis en détention provisoire est Hamidou Keïta, il est accusé de trouble grave à l’ordre public selon ces proches. Ils indexent le gouverneur d’être responsable de son arrestation à cause de sa plainte. Mais, toutefois, il est difficile de confirmer cette plainte, car nous n’avons pas eu copie de la plainte.
En ville, beaucoup de jeunes témoignages que Hamidou Keïta ne faisait pas partie des personnes qui ont marché ce jour, mais plutôt il était en train de filmer les marcheurs.
« Ils ont des anciens enregistrements sonores qui contiennent des insultes qui ne datent pas d’aujourd’hui, notre ami n’a insulté personne. Il était juste là à prendre des photos et filmer les marcheurs », explique Barema Landouré, un ami de Hamidou Keïta dit Simbo.
Le pardon du gouverneur ?
Lors de la célébration de la fête de l’indépendance du Mali, le 22 septembre dernier, le gouverneur a évoqué le sujet dans son discours. Il a assuré les autorités coutumières qu’ils vont chercher des solutions à ce problème. En attendant, la libération des jeunes, les soutiens et les familles sont dans une attente interminable. « Nous demandons seulement la libération de nos enfants », demande la mère de l’un des jeunes arrêtés.
YOUSSOUF TRAORE