
Mopti : le nombre des déplacés ne faiblit pas
L’augmentation du nombre des déplacés dans la région de Mopti est due à l’insécurité. Les violences intercommunautaires aussi ont provoqué le déplacement de beaucoup de personnes, selon les organisations humanitaires.
À Mopti, on assiste fréquemment à l’arrivée des déplacés ou de victimes de conflits. Ces victimes sont, la plupart des cas, installées sur les sites des déplacés où l’État et les organisations caritatives leur viennent en aide.
Chaque mois, on enregistre de nombreux cas de déplacés sur les sites des déplacés à Mopti. Les personnes déplacées internes ont généralement besoin de vivre, de soins et de protection. Pour cela, il est nécessaire de garantir une assistance convenable aux personnes déplacées interne, our les initier aux activités génératrices de revenus pour leur autonomisation. Mais cela n’est pas toujours une réalité dans la plupart des sites des déplacés à Mopti.
La santé comme besoin prioritaire
Pour Abdoulaye Barry, président du comité des déplacés de Sarema à Sevaré, les difficultés sont innombrables, le premier défi est de voir la paix revenir au pays, à cela s’ajoute le retour sans délai des déplacés dans leurs villages d’origine. « La plus grande difficulté est la distribution alimentaire, nous avons vraiment eu d’aides alimentaires, mais le ventre ne connait pas hier, on a aussi besoin de la santé. Nous avons besoin d’un embryon de santé, voire un centre de santé sur le site des déplacés à Sarema où nous pourrons amener nos femmes et enfants pour les premiers soins. À défaut de centre de santé, si nous pouvions avoir des cartes d’identifiants pour nous permettre d’avoir des premiers soins dans les centres de santé », insiste-t-il.
La majeure partie des personnes déplacées veulent retourner dans leurs localités. Mais l’absence de sécurité et de stabilité les empêche. Donc, elles restent dépendantes de l’assistance humanitaire.
« Nous sommes au site des déplacés de Millionkin depuis 2019, nous n’avons pas des ustensiles de cuisine pour préparer. il y a aussi parmi nous des mères qui ne peuvent plus allaiter leurs enfants à cause de la qualité de nourriture, sans oublier nos enfants qui ne partent plus à l’école depuis un certain temps », témoigne Aminata Ongoiba, déplacée à Sevaré, Millionkin.
370 548 personnes déplacées
Selon le dernier rapport du bureau de la coordination des affaires humaines (BCAH), au Mali, environ 370 548 personnes déplacées ont été enregistrées à la date du 30 avril 2022. Pour le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’Onu, Martin Griffiths, lors de sa mission au Mali en avril dernier, la communauté internationale doit prendre au sérieux la détérioration de la situation humanitaire au Mali par un soutien accru aux déplacés.
YOUSSOUF TRAORÉ