[Tribune] Université de Mopti : lettre ouverture à Assimi Goïta

Dans cette lettre ouverte, Ibrahim Bocoum, secrétaire général de l’association des Étudiants ressortissants de Mopti « AERM » interpelle le président de la transition, le colonel Assimi Goïta par rapport à la création d’une université dans la région de Mopti.

Monsieur le Président de la transition,

Je me permets de vous écrire afin de vous exposer les cris de cœur que les étudiants ressortissants de la région de Mopti veulent que vous sachiez.

Mopti étant Une région qui a vu grandir tant de cadres de notre cher pays le Mali dont Mon Papa Maître Amadou K. Cissé, Maître Kassoum Tapo, le défunt Ministre de l’Éducation nationale Dr Témoré Tioulenta et j’en passe.

Plusieurs cadres de ce pays ont étudié au lycée Hamadoun Dicko de Sevaré en passant par l’école fondamentale Robert Cissé communément appelée « Ecole So Ba » et l’école fondamentale de Konna.

Nous pensons que c’est une anormalité que jusqu’à ce jour Mopti n’ait aucune Université.

Pour nous la création de l’université de Mopti est non seulement un devoir de l’État à l’égard des étudiants ressortissants de la région et leurs parents mais cela constitue aujourd’hui une nécessité.

Cette création d’université va permettre aux parents de surveiller les jeunes car, Monsieur le président vous n’êtes pas sans savoir que la plupart des étudiants qui se font poignarder et assassiner sur la « colline du savoir » de Bamako sont des étudiants sans abris qui vivent au campus sans surveillance ni d’un parent ni des responsables des facultés.

Pour l’amélioration de la qualité de formation de notre système éducatif nous proposons la création d’une université à Mopti qui sera accessible aux anciens huit cercles de Mopti et aux autres régions pour ceux qui veulent suivre leur formation. Et, elle doit porter le nom du « papa » de tous les enfants maliens le feu général Amadou Toumani Touré car c’est sa région natale et je pense qu’il le mérite pour tout ce que ce monsieur a fait pour notre Maliba.

Vous remerciant pour l’intérêt que vous porterez à notre demande, je vous prie d’agréer, monsieur le président de la transition, l’expression de mes sentiments très respectueux.

Ibrahim Bocoum