
Mopti : l’organisation des ANR face au défi sécuritaire
Les acteurs de la société civile et les acteurs politiques des différentes communes du cercle de Mopti étaient réunis, ce samedi 11 décembre 2021, autour des 13 thématiques des Assises nationales de refondation (ANR). Seulement 5 communes jugées sûres sur 15.
« L’objectif global de ses Assises, dialogue inter-maliens vise à faire l’état de la nation et engagé un véritable processus de refondation du pays », explique Issa Pléa, le sous-préfet central dans son discours d’ouverture.
Le cercle de Mopti compte 15 communes, mais les assises ont pu se dérouler dans 10 communes. A cause de l’insécurité, les lieux de la rencontre pour 5 communes ont été délocalisées selon un communiqué du préfet de cercle de Mopti.
Une Assise inclusive
Les participants ont été divisés en deux groupes de travail, après la cérémonie d’ouverture. La salle de conférence et la salle de réunion de la Mairie de Mopti ont accueilli les deux groupes de travaux pendant les deux jours. Les débats ont porté sur les 13 thématiques proposés dans les termes de références. Les débats ont commencé depuis la désignation des deux présidents et des deux rapporteurs. Les jeunes se sont plaints de la première proposition « Pourquoi ne peut-on pas choisir des jeunes au présidium, s’est plaint Mahamadou Kouma, un participant. Nous sommes là au même titre que les vieux, donc nous voulons une place pour les jeunes ». Après des échanges, cette doléance été prise en compte, notamment une place de présidence pour les femmes ainsi qu’une place de rapporteur pour les jeunes.
Priorité à la sécurisation
Le profil des participants contrastait avec les appels au boycott au niveau national. « Je ne pouvais pas rater ce débat important parce que mon parti appelait au boycott. J’ai décidé de participer à mon nom propre même si mon parti ne participe pas », explique un militant d’un parti politique connu de la place qui a refusé de participer aux assises.
Les participants ont abordé tous les sujets en rapports avec les thématiques, la parole était libre avec un modérateur qui veillait sur la courtoisie et le reste du temps de parole. Au cours des débats, la sécurisation et la présence de l’armée étaient des demandes fortes. Le changement du système éducatif, la diminution du terrain de vie de l’Etat et la réduction des partis politiques ont été entre autres les recommandations des participants.
« C’est une très bonne chose d’associé tout le monde aux assises, surtout les organisations de la société civile. En essayant de prendre l’avis de toute la nation, ce n’est pas facile. Il eu des débats houleux, mais il est sorti de quelques choses de bons. Mon inquiétude est la prise en compte de nos recommandations au niveau national et je tiens beaucoup à cela », insiste Modi Bocoum du Réseau des jeunes actifs.
Yacouba DRAME