La rentrée scolaire, un véritable calvaire pour les enfants démunis
Plus de 200 000 élèves ont repris les chemins de l’école lors de la rentrée scolaire de cette année dans l’Académie d’enseignement de Mopti. Malgré l’effectivité de la rentrée, les parents d’élèves ont des difficultés à avoir les fournitures scolaires à des prix abordables.
La reprise des classes est effective depuis le lundi 3 octobre 2022 sur toute l’étendue du territoire national à l’exception des écoles fermées. L’heure est à l’achat des fournitures scolaires, mais pour certaines familles le compte n y est pas à cause des prix élevés.
Il est 10 heures, nous sommes au centre commercial de la ville de Mopti. Non loin d’un kiosque bleu qui sert de refuge, pour les agents de la police qui ont en charge la réglementation de la circulation, pour se protéger contre le soleil, la devanture des boutiques est remplie de sacs, de cahiers, de livres…
Au marché de Sevaré, le même phénomène de présence massive des fournitures scolaires. Souvent même dans des boutiques qui ne vendaient pas forcément ces articles.
Les revendeurs n’espèrent pas tirer bénéfice cette année contrairement aux années précédentes. Pour eux, les difficultés financières des parents d’élèves se sentent sur le marché à cause du ralentissement de l’écoulement des produits.
« Cette année, les prix des sacs ont grimpé, nos sacs varient entre 2.500 et 12.500 f », explique Hamidou Yalcouyé, un revendeur.
La dotation des élèves
Pour les parents d’élèves, c’est presque la routine. Les années passent, mais ce sont toujours les mêmes pratiques. Donc, la priorité reste la dotation des élèves en kits scolaires.
« Je suis là pour acheter les kits scolaires de mes deux enfants. J’ai pu avoir quelque chose pour les deux. Mais, mes pensées vont à l’endroit de ceux qui ont une grande famille avec plusieurs enfants qui vont à l’école », témoigne Aboubacar Maïga, père de famille.
En plus des fournitures scolaires, les enfants doivent acheter de nouveaux habits. À Mopti, malgré les dispositions de la municipalité et des Comités de gestion scolaire, le respect du port des tenues scolaires peine à s’imposer. Ainsi, certains parents se retournent vers les vendeurs de friperie dont les prix sont plus abordables sur le marché.
Aides en faveur des enfants démunis
« Grâce à nos collectes, on a essayé de fournir des kits scolaires et des parrainages tout au long de l’année aux enfants démunis pour atténuer la souffrance des parents », explique Mamadou Diarra, un leader communautaire.
Chaque année, des milliers d’enfants sont confrontés à des problèmes d’inscription, de fournitures scolaires ou encore de l’obtention d’habit décent pour aller à l’école.
Face aux besoins en cette période, s’octroyer des fournitures deviennent un véritable calvaire pour les enfants démunis. Des personnes de bonne volonté ou encore des organisations non gouvernementales essayent de venir en aide aux enfants démunis.
À noter que cette année, ils sont plus de 200 000 élèves à rejoindre les salles de classe dans l’Académie d’enseignement de Mopti malgré la situation sécuritaire et la fermeture de certaines écoles.
DADO SOGORE