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Journée mondiale de la radio : « les radios de la région de Mopti se portent bien »
A l’occasion de la vingt-deuxième édition de la célébration de la journée mondiale dédiée aux radios, Moussa Bengaly, directeur de la radio Saghan fait l’état des lieux des radios de la région de Mopti.
La Voix de Mopti : Comment se porte la radio Saghan? En général comment se portent les radios de la région de Mopti ?
Moussa Bengaly : la radio Saghan se porte très bien. Malgré la situation de crise que notre pays vit depuis 2012. La radio continue d’animer ses émissions de sensibilisation, de faire des tables-rondes des débats… Bref la radio continue à assurer ses missions qui sont: de former, d’informer et de distraire la population de Mopti.
L’ensemble des radios de la région se portent bien, nous continuons toujours d’assurer notre mission. Mais, il y a des difficultés financière a mon avis, et cela c’est partout. Surtout avec les sanctions des organisations sous-régionale. Malgré tout on se bat pour atteindre notre objectif.
Dans la recherche de sortie de crise, quel peut-être le rôle des radios?
Le rôle des radios est primordial, nous savons que les radios sont devenues incontournables dans le paysage médiatique malien. Nous avons un rôle à jouer lors des grands évènements. Nous sommes la voix de nos territoires et nous ne sommes pas isolées. La radio est l’un des principaux vecteurs de communication qu’il faut saisir surtout pour ceux qui sont aux affaires. Parce que la radio locale connait son territoire et ses habitants. Quand vous regardez cette crise, ce sont nos populations qui souffrent le plus. Les radios sont toujours proches de la population, donc elles peuvent jouer un rôle important pour une sortie de crise. Pour apaiser les esprits, nous donnons de la bonne information et nous faisons des sensibilisations.
Comment faites-vous face au phénomène des fake news en tant que radio ?
Tout média sérieux ou toute radio sérieuse devrait faire attention aux infox. Il faut aller vers les sources crédibles avant de diffuser une information. Il ne faut jamais diffuser une information sans s’assurer de sa véracité. Les Fake news sont généralement propagées à travers les réseaux sociaux, donc les radios peuvent faire quelque chose dans la lutte contre les Fake news. Surtout du fait de notre proximité avec la population, nous devons lutter contre les Fake news.
Est-ce que le changement de régime intervenu en 2020 a eu un impact sur le traitement de l’information dans votre rédaction ?
Le changement de régime intervenu en 2020 n’a pas impacté notre manière de traiter l’information parce que nous ne sommes pas une radio commerciale ou politique. Nous sommes une radio associative au service du citoyen lambda.
Que représente le 13 février pour vous en tant que directeur d’une radio ?
Le 13 février représente beaucoup pour moi. La journée mondiale des radios est une bonne chose. Cela montre l’important rôle des radios dans notre société. Cela nous encourager en tant que soldat du micro à continuer à se battre pour former, informer et distraire la population. Ce sont les trois missions principales d’une radio. C’est un sentiment de fierté qui m’anime lors de cette journée.
Yacouba DRAME